Attaques de loups 20 10 2017
Attaques de loups les éleveurs ovins s'en remettent au premier ministre
Les éleveurs ovins ont écrit une lettre au Premier ministre Edouard Philippe ce vendredi 20
octobre l'enjoignant de les aider à maintenir l'avenir de leur filière mise en danger par les "attaques
incessantes des prédateurs", en particulier des loups.
"Au-delà des difficultés économiques que nous rencontrons, au-delà de la fragilité de nos exploitations,
c'est la survie même de nos troupeaux, face aux attaques incessantes des prédateurs, qui est aujourd'hui
en question" écrit Michèle Boudouin, présidente de la Fédération nationale Ovine (FNO). Elle demande
la mise en place d'une "politique ambitieuse de lutte contre la prédation' au travers d'un 'Plan Loup'
dont les lignes directrices pour la période 2018-2023 devraient prochainement être dévoilées.
Ce plan loup devrait notamment fixer le nombre d'abattages autorisés. Mais la FNO réclame un plan
d'action national global "visant un objectif 'zéro attaques'" qui s'appuie sur "un droit permanent des
éleveurs à se défendre", une "simplification des procédures" et un "renforcement des outils de défense
à notre disposition", selon la lettre. "Nos exploitations, nos emplois, nos troupeaux, ne disposent pas,
contrairement au loup, d'un statut visant à assurer leur 'conservation'. Ils rendent pourtant des
services irremplaçables aux populations, aux territoires, à l'environnement, et plus largement,
à la société", ajoute le texte.
Loups hybrides
En 2016, plus de 10 000 bêtes ont été tuées en France dans des attaques attribuées aux loups,
surtout dans les Alpes et le sud du pays. Dans les Pyrénées, des dégâts sont aussi causés par
l'ours, avec 450 moutons tués l'an passé, selon le député européen EELV José Bové, qui a demandé
en septembre des "réponses concrètes" au gouvernement. Ces attaques ont ravivé en France le
débat qui oppose les défenseurs de l'environnement favorable à sa protection, et les acteurs du
pastoralisme traditionnel.
Le loup, présent sur 90 % du territoire français jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, avait disparu de
France dans les années 1930. Mais aujourd'hui, la population de "canis lupus" - espèce protégée
en Europe -, en constante augmentation, est désormais estimée à environ 360 individus.
José Bové (gros con) réclame par ailleurs un recensement des loups qui permettrait éventuellement
de modifier le quota de prélèvement. En soulignant la présence de nombreux loups hybrides,
à savoir croisés avec des chiens, il souhaite, ainsi que de nombreux éleveurs, l'installation
permanente d'une brigade du loup sur le Massif Central.
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