Le loup Artique
Portrait du loup artique
La morphologie des loups varie considérablement en fonction de leur aire
de répartition. Le loup arctique peut atteindre 80 kg pour les plus grands spécimens.
La hauteur au garrot varie de 60 à 75 cm.
La couleur de sa robe varie en fonction des saisons et des individus. En hiver, elle
est d’un blanc immaculé ce qui le rend difficile à observer.
Il se fond parfaitement dans le paysage glacé de l'archipel Arctique septentrional.
Cependant, tous les loups arctiques ne sont pas blancs. Leur pelage varie du blanc au
presque noir en passant par le gris et le roux
Plus on progresse vers le nord, plus les loups ont un pelage fourni, constitué d’une
sous-couche de poils laineux, qui permet au loup arctique de supporter des températures
de – 57°C.
Imperméabilisés par une sécrétion naturelle, le sébum, les poils du loup l’isolent totalement
de la pluie et de la neige.
L’été, il perd son pelage supplémentaire et prend une allure hirsute.
La vie sociale du loup arctique n’est pas fondamentalement différente de celle
des autres sous-espèces.
La seule différence est l’habitat et le peu de proies au km². Ce biotope assez
pauvre oblige le loup blanc à de grands déplacements afin de pouvoir trouver de
quoi nourrir la meute.
La survie en Arctique
On peut délimiter les régions arctiques par un caractère commun : leur température
moyenne ne dépasse pas 10°C pendant le mois le plus chaud, en juillet.
L’Arctique est une région couverte d’une immense banquise, dont la partie
centrale est une masse d’eau gelée en permanence.Elle flotte sur l’océan arctique.
En hiver, la banquise couvre 15 millions de km².
Le loup de l’Arctique passe l’automne et l’hiver à errer seul ou en petites meutes,
en quête permanente de nourriture.
Pendant ces mois d’obscurité, il peut survivre à des températures extrêmes et
connaître des semaines de jeûne.
Etant donné le peu de proies, leur territoire peut être immense, jusqu’à 3 000 km².
Si une autre meute s’aventure sur ce domaine, les conflits sont inévitables.
Au nord du cercle polaire, on appelle « toundra », les terres souvent plates et sans
arbres. Pendant le bref été, une végétation rase pousse sur le sol gelé.
Les carnivores comme l’ours, le renard polaire ou le loup en profitent pour varier leur
menu, se nourrissant de baies, de poissons, de crustacés ou d’insectes.
Le loup arctique en profite également pour se nourrir des nombreux oiseaux migrateurs
qui viennent nicher avant de repartir.
Seul, le loup s’attaque aux lièvres arctiques et aux lemmings. Pour les proies importantes,
tous les membres de la meute collaborent.
Ils suivent alors les migrations des troupeaux de caribous ou de bœufs musqués.
Intelligents, ils séparent les jeunes ou les plus faibles du reste du troupeau.
Ils savent bien que ces individus ne pourront pas les distancer.
Un caribou ou un bœuf musqué peut nourrir une meute pendant plusieurs jours.
La cellule de base est souvent un groupe familial composé d’un mâle, d’une femelle et
de leurs petits.
Pour des raisons de survie, les meutes ne sont pas très importantes, jusqu’à 15
individus maximum.
près une période de gestation de neuf semaines, la femelle met au monde environ
cinq petits.
Elle ne se reproduit qu’une fois par an. Pour donner à ses petits els meilleures
chances de survivre.
Ils naissent dans une tanière creusée par la femelle. En Arctique, les tanières
servent d’une année sur l’autre.
Les louveteaux, qui naissent aveugles, dépendant du lait de leur mère pendant
les quatre premières semaines, puis la meute participe à l’alimentation, en
régurgitant la viande ingérée.
Les jeunes sont les premières victimes du premier hiver. Nomades, ils doivent
suivre la meute coûte que coûte. Maladies, famine, blessure sont les principales
causes de mortalité.
Leur longévité dans un tel environnement dépasse rarement 10 ans.
Malgré tout, les populations, bien que faibles, restent à peu près stables.
L’homme continue à chasser le loup, même en Arctique.
Les Inuits les chassent pour leur peau qui sert notamment à fabriquer des
vêtements. Globalement, on estime la population à environ 10 000 loups.
Le plus gros danger est la fonte des glaces. En 50 ans, les scientifiques estiment
que la banquise de l’Arctique a perdu 40% de son épaisseur et 10% de sa superficie.
Les nouvelles sont pessimistes puisque la fonte des glaces s’accélère. Il se pourrait
bien que dans 100 ans, la banquise ait totalement disparu.
Nous dépendons de l’équilibre des pôles car nous sommes reliées aux régions polaires
par tout un réseau de courants marins.
De plus, que deviendront les animaux qui y vivent ?
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