LOUP DE MON COEUR

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LES MEUTES DE LOUP SONT UN « RÉEL DANGER » le 04 09 2023

Les meutes de loup sont un « réel danger », selon la présidente de la Commission européenne

 

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ouvre la voie à une révision du statut de protection des loups.

 

 

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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a mis en garde ce lundi contre le « réel danger » des meutes de loups dans l'Union européenne, annonçant une possible révision du statut de protection pour cet animal. 

 

« La concentration de meutes de loups dans certaines régions européennes est devenue un réel danger pour le bétail et, potentiellement, pour l'homme », a estimé la responsable allemande dans un communiqué.

 

 

Les populations de loups et leur impact à l'étude

Pour la Commission, « le retour du loup dans des régions de l'UE où il était absent depuis longtemps entraîne de plus en plus de conflits avec les communautés locales d'agriculteurs et de chasseurs, en particulier lorsque les mesures visant à prévenir les attaques sur le bétail ne sont pas pleinement mises en œuvre ». La Commission appelle « les communautés locales, scientifiques et toutes les parties intéressées à soumettre, d'ici au 22 septembre des données actualisées sur les populations de loups et leurs impacts ».

 

La question du nombre de loups présents dans différents pays d'Europe est au cœur de vifs débats – et d'une véritable bataille de chiffres – entre éleveurs et associations de protection de l'environnement.

 

« Sur la base des données collectées, la Commission décidera d'une proposition visant à modifier, le cas échéant, le statut de protection du loup au sein de l'UE et à mettre à jour le cadre juridique, afin d'introduire, lorsque c'est nécessaire, davantage de flexibilité, à la lumière de l'évolution de cette espèce », ajoute l'exécutif européen, précisant que cela viendrait « compléter les possibilités actuelles offertes par la législation de l'UE ».

 

Un loup a tué le poney d'Ursula von der Leyen

En vertu de la directive européenne « Habitats » de 1992, la plupart des populations de loups en Europe bénéficient d'une protection stricte, assortie de possibilités de dérogation. Ce régime met en œuvre les exigences de la convention internationale de Berne. « J'invite les autorités locales et nationales à prendre les mesures qui s'imposent. En effet, la législation européenne actuelle leur permet déjà de le faire », a indiqué Ursula von der Leyen. 

 

Ursula von der Leyen a elle-même eu une mauvaise expérience avec le loup : en septembre 2022, l'un d'eux s'est introduit dans un enclos de la propriété de la famille von der Leyen, dans le nord de l'Allemagne, et tué son vieux poney, Dolly.

 

Les propos du 4 septembre 2023 de la présidente de la Commission européenne sur le loup ont heurté de nombreuses associations de protection de l'animal. Elle évoque le danger des meutes, la mise en place d'un recensement et la possibilité de réévaluer le statut de cette espèce protégée.

 

Le débat dure depuis toujours. Mais pour les associations de protection et de sauvegarde du loup, comme FERUS, c'est un nouvel affront conséquent de la part des instances européennes. Lundi 4 septembre, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen a qualifié de "réel danger", les meutes de loups dans l'Union européenne "pour le bétail et, potentiellement, pour l’homme. "

 

 

Le loup, une espèce protégée et vulnérable

Plus significatif encore, elle évoque la possibilité de revoir le statut juridique de l'animal. En France, il est classé dans la catégorie "vulnérable". Et au niveau de l'échelle européenne, c'est une espèce protégée avec la directive Habitats-Faune-Flore de 1992.

 

Aujourd'hui, il ne peut pas être abattu sans dérogation ou arrêté de la préfecture. Un arrêté ministériel "fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée chaque année". Ce seuil est aujourd'hui établi à 19%, soit à 174 loups. Le samedi 5 août 2023, à Quissac (Lot), un loup ayant attaqué des troupeaux a ainsi été tué.

 

"Une réaction personnelle de la présidente de la Commission"

Une annonce qui a entre autres provoqué la surprise et la colère de l'association FERUS. " On ne s'y attendait pas. On se demande vraiment si ce n'est pas une réaction personnelle et épidermique de la présidente de la Commission, qui a perdu un poney après une attaque de loup", explique Sandrine Andrieux, porte-parole de l'association FERUS.

 

Des faits qui se seraient déroulés en septembre 2022 selon le quotidien allemand Bild qui explique qu'un loup se serait introduit dans un enclos de la propriété de la famille, dans le nord de l'Allemagne, avant de tuer l'un des poneys.

 

La Commission a également lancé un recensement de données des loups dans l'ensemble de l'UE pour actualiser leurs nombres et les attaques. Scientifiques, communautés locales, associations... peuvent soumettre ces informations jusqu'au 22 septembre. L'instance européenne se prononcera ensuite sur le statut du loup en fonction des données collectées.

 

"On se demande aussi si ce n'est pas une petite chasse électorale comme son mandat doit être renouvelé en 2024, le sujet du loup est toujours pour les élections"

Sandrine Andrieux

Porte parole de l'association FERUS

 

Une population en légère baisse en France

En France, la population du loup a légèrement baissé cette année selon le décompte officiel de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) qui stipule qu'ils sont 906 contre 921 l'année dernière. Des chiffres contestés et critiqués par les syndicats agricoles. "Nous ressentons de la colère, même si nous nous demandons bien ce que va faire la France de plus, si le statut du loup est révisé. La France n'est déjà pas dans les clous et ne respecte pas le statut actuel. Tuer 50% des individus de l'espèce ?!", s'exclame la porte-parole de FERUS.

 

Elle pointe notamment la non-modification du seuil de prélèvement alors que la population a diminué. Et les dérogations de la Directive Habitat : "On peut tirer des loups, sous certaines conditions, si tous les autres moyens ont échoué, comme la mise en place de filets ou de chiens de protection. Parfois, un arrêté préfectoral va permettre de tuer un loup alors qu'il n'y a pas un seul de ces moyens mis en place".

 

"De l'extermination locale" selon elle, sachant que le noyau de reproduction des loups français se situe dans les Alpes. "Ailleurs, il y a du loup qui passe comme dans le Massif central, dans les Pyrénées, mais on n'a pas de reproduction, ni de meute", explique-t-elle. Aujourd'hui il y aurait 4 à 5 loups dans les Pyrénées, des individus solitaires.

 

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11/09/2023
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