Loup 600 km de l'Allemagne 14 novembre 2016
Les analyses génétiques viennent de montrer une fois de plus les capacités de
dispersion dont sont capables les loups, a fortiori à travers des territoires humanisés.
En septembre dernier, un loup était photographié à Beuningen, dans la région Twente,
près de la frontière avec l’Allemagne. On pouvait voir sur les photos l’animal en train de
déféquer. Les résultats des analyses génétiques des excréments récoltés sont tombés :
il s’agit d’une louve originaire de la meute de Uekermünde, située dans le delta de l’ Oder
en Allemagne de l’est, soit à 600 km à vol d’oiseau.
La région du delta de l’ Oder s’étend sur les frontières allemande et polonaise, sur plus
de 250 000 hectares dont 80 % sont en zone Natura 2000.
Le loup a fait son retour officiel en Allemagne en 2000, depuis la Pologne : 46 meutes
et 15 couples sont recensés à l’issue de l’hiver 2015-2016. Aux Pays-Bas,
le retour de l’espèce est attesté depuis juillet 2013 avec la découverte d’un cadavre
sur le bord d’une route, sur la commune de Luttelgeest
Férus ne sera pas complice de la politique de tirs de l'état.
Aujourd’hui a lieu à Paris le groupe de travail relatif aux engagements de la ministre Ségolène
Royal à propos du loup. FERUS est invité mais nous venons d’informer le ministère de
l’Environnement que nous n’y participerons pas. Hors de question de discuter de quotas de tirs
que nous dénonçons depuis l’origine et des moyens de déploiement de la brigade tueuse de loups*.
Hors de question de parler de la révision de l’arrêté cadre permettant l’abattage de 36 loups,
arrêté contre lequel nous avons déposé un recours et que nous considérons comme contraire
aux obligations internationales de la France. Et enfin hors de question que l’Etat se serve une
fois de plus de notre présence pour cautionner sa politique de régulation du loup.
Nous avons fait savoir que nous ne participerons pas également au groupe de travail n°3 sur les
outils de gestion qui ne se limitent plus qu’aux tirs dont plusieurs études ont pourtant démontré
La triste barre des 100 loups abattus par l’État français depuis le début des tirs en 2004 vient
d’être franchie, ce qui n’a résolu aucun conflit et a au contraire exacerbé les tensions des deux côtés.
En revanche, nous continuerons à participer aux groupes de travail n° 1 et 2, concernant
notamment la protection des troupeaux, afin d’apporter notre expérience de terrain et trouver
des solutions adaptées pour une meilleure cohabitation.
Nous avons par contre demandé la création d’une brigade de protection renforcée spécialisée
dans l’effarouchement afin d’intervenir rapidement sur les zones de conflit.
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