Un loup capturé en Haute-Loire chuttttttttt
Dans la plus grande discrétion, un loup a été capturé ce jeudi matin, dans les gorges
de l’Allier, entre Monistrol-d’Allier et Prades.
Motus et bouche cousue. De maigres informations pêchées ce jeudi matin sur le terrain
en remontant le fil d’un réseau de connaissances -et recoupées- attestent d’un va-et-vient
inhabituel, ces derniers jours, de véhicules ressemblant étrangement à ceux de l’ONCFS
(Office national de la chasse et de la faune sauvage) dans les gorges de l’Allier, entre
Monistrol-d’Allier et Prades. Dans cette édition datée du premier avril nous sommes donc
en mesure de révéler un scoop.
Fusils hypodermiques
À la nuit tombée et dès potron-minet, des phares diffusaient une lumière protéiforme
sur les chemins sinueux qui plongent au plus profond de la vallée, là où aucune route
n’est parvenue à tracer de lignes blanches. Cette intrigue, sujette à pas mal de
questionnements parmi les habitants de plusieurs hameaux, a connu son épilogue ce
jeudi matin, sur le coup de 9 heures. Un habitant, plus curieux que les autres, a
assisté à la capture d’un loup, selon un scénario visiblement bien préparé en amont.
Plusieurs hommes, dissimulés dans des bosquets et autres touffes broussailleuses, à
l’instar d’un commando de marine prêt à l’attaque, et équipés de fusils hypodermiques
attendaient patiemment le retour de chasse nocturne de l’animal. Une fléchette, plantée
dans la cuisse l’a immobilisé au bout d’une centaine de mètres de course.
Sa présence dans cette zone escarpée, où la végétation livrée à elle-même offre une
palanquée de caches, a été remarquée voilà une bonne dizaine de jours par un pêcheur.
Ce fin chevalier de la gaule, prêt à mouiller la chemise pour taquiner les plus belles farios
dans les courants sauvages de l’Allier, s’est trouvé nez à nez avec le mammifère. Sa surprise
passée, et au regard des incertitudes liées à sa présence au pays de la bête du Gévaudan
l’ont conduit à garder le silence. D’autant que la veille, il avait lu dans la presse un
communiqué de la préfecture démentant tout rapprochement entre le loup avec les
témoignages et les photos prises à Saugues, Siaugues-Sainte-Marie, Croisances…
Au jardin Henri-Vinay à 16 heures
Comme un train, une surprise peut en cacher une autre, voire plusieurs. En descendant
la voie ferrée, en aval de Monistrol-d’Allier pour rejoindre ses coins favoris, notre pêcheur,
qui préfère conserver l’anonymat, l’a aperçu à plusieurs reprises dans le même secteur.
Et selon lui, « il ne paraissait pas effrayé, plutôt habitué à la présence de l’homme tout en
maintenant une certaine distance ».
Après réflexion, et une conversation animée avec son épouse plutôt encline au retour
du loup et à sa préservation naturelle, il s’est décidé à prévenir les autorités locales.
Lesquelles, face à la véracité de ses propos et descriptions, ont monté ce plan de
capture tout en lui demandant de ne pas piper mot, au moins jusqu’à la réussite de
l’opération. Ce qui est le cas ce jeudi matin.
Un spécialiste arrive de Paris
Une autre source, ayant participé à toute la phase préparatoire, confie que le loup va
être acheminé dans la foulée au jardin Henri-Vinay au Puy-en-Velay. Il devrait y être
vendredi sur le coup de 16 heures. Installé provisoirement dans l’une des cages à
animaux, il va être examiné par un spécialiste venu tout droit du Muséum national
d’histoire naturelle de Paris. À la demande des plus hautes instances, vraisemblablement
le ministère de l’Environnement, il a sauté dans le premier avion, direction Loudes.
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