LOUP DE MON COEUR

LOUP DE MON COEUR

Un loup observé et identifié en Eure-et-Loir 30 08 2019

Un loup observé et identifié en Eure-et-Loir, une première en Centre-Val de Loire !

 

Au tour de l'Eure-et-Loir ! Le mercredi 28 août 2019, en début d’après-midi, un grand canidé a été pris en photo, trottant dans un chaume de céréales sur la commune de Crucey-Villages, au nord du département d’Eure-et-Loir.
L’observateur a transmis la photographie à l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui a immédiatement pu authentifier cette observation comme étant très probablement celle d’un loup gris (Canis lupus lupus). Cette identification a été confirmée par les experts nationaux de l’ONCFS.

 

"Une enquête est en cours pour déterminer s’il s’agit d’un loup sauvage
en dispersion ou d’un loup issu de captivité. Seule la découverte de poils ou de crottes permettraient d’en savoir plus sur la lignée dont il provient, grâce à des analyses génétiques", expliquent Jean-Noël Rieffel, délégué interrégional Centre-Val de Loire et Ile-de-France de l’office national de la chasse et de la faune sauvage, et Paul Hurel, ingénieur au même office.

Si la présence du loup en Eure-et-Loir est une première depuis plus d’un siècle, "l’espèce est connue pour sa grande capacité de dispersion, notamment en phase de recherche de territoire. Ainsi, depuis la réapparition du loup dans les Alpes du Sud en 1992, le loup a colonisé des régions aussi éloignées que les Pyrénées, la Lorraine, la Bourgogne, ou encore la Somme".

 

Ce type d’observation fortuite et isolée de loup est plutôt signalé habituellement à l’automne. "L’automne correspond en effet à une étape importante du cycle biologique de l’espèce qu’on appelle la dispersion. À cette saison, les jeunes nés au printemps prennent pleinement leur place au sein du groupe contraignant d’autres individus à quitter la meute pour chercher un nouveau territoire où s’établir", indiquent les spécialistes.

 

Ces individus en phase de colonisation peuvent parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de se fixer, et ceci en quelques jours. Les distances de dispersion pouvant atteindre 800 km depuis le lieu de naissance.

 

Le nouveau territoire d’installation "peut être séparé de la meute d’origine de plusieurs dizaines voire centaines de kilomètres, laissant des espaces vides qui peuvent être colonisés par la suite. Ceci explique notamment certaines observations isolées, loin des zones de présence permanente connues, comme en Eure-et-Loir", ajoutent-ils.

Ces individus en phase de dispersion "peuvent séjourner plusieurs mois dans un secteur avant de le quitter. La rapidité de déplacement et la discrétion de cette espèce d’un point à un autre fait que l’espèce peut facilement passer inaperçue le long de son trajet de dispersion".

L’office national de la chasse et de la faune sauvage dispose d’un maillage territorial d’agents spécialement formés à la reconnaissance des indices de présence du loup et aux expertises de constats d’attaques. Y compris dans la totalité des départements de la région Centre-Val de Loire où la présence de loup n’avait été avérée jusqu’à présent, depuis la disparition de l'espèce au début du XXe siècle.

Alors, à quand un loup dans le Loiret ?

 

La préfète d’Eure-et-Loir recommande aux éleveurs une vigilance renforcée dans la surveillance de leurs troupeaux. L’ensemble des services concernés sont mobilisés pour suivre l’évolution de la situation. Toute observation suspecte de grand canidé ou tout constat d’attaque doit être rapidement signalé au service départemental compétent de l’ONCFS (Service départemental d’Eure-et-Loir : 02.37.91.93.57 - sd28@oncfs.gouv.fr). 

 

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31/08/2019
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