LOUP DE MON COEUR

LOUP DE MON COEUR

Vivre avec les loups Mathieu FUMEY

Ils traverse l'Europe en bus pour vivre avec des loups.

 

Il y a 4 ans Mathieu Fumey avait besoin de se sentir utile. Apres avoir traversé

l'Europeen bus, il s'est immergé dans le milieu naturel des loups au coeur

de la taïga russe pour prendre soin d'une petite meute dans le besoin.

 

 

Mathieu Fumey voulait vivre une aventure. En été 2012, ce globe-trotteur

de 32 ans aujourd'hui avait déjà quitté sa Franche-Comté natale pour rejoindre

les États-Unis.

Mais à son retour, il ressent le besoin de faire un voyage plus enrichissant, sans

passer d'hôtels en auberges, plus près des locaux. Quelques semaines plus tard,

Mathieu embarque pour la Russie. Sa nouvelle expérience : vivre avec des loups,

dans le cadre d'un volontariat de quinze jours. Il nous a raconté son périple.

 

100 heures de bus à travers l'Europe.

 

Mathieu "n'aime pas l'avion". Après avoir attendu son visa pendant un mois,

il décide de traverser l'Europe en transports publics. "Le voyage a duré une

centaine d'heures", se souvient-il. Il arrive finalement à Saint-Pétersbourg,

où il fait étape avant de reprendrele bus pour "seulement" dix heures, cette fois.

Arrivé à Toropets, non loin de la frontière biélorusse, il faut encore quarante minutes

de voiture pour arriver à bon port : Pozhnia, le lieux-dit où l’association Lupus Laetus

reçoit ses volontaires. Sur place au petit matin, Vladimir, le biologiste de l'association,

et sa femme Natacha accueille Mathieu et lui présente sa mission.

 

Lupus Laetus recueille les louveteaux orphelins, souvent privés de leurs parents par

des chasseurs qui récupèrent les portées et les confient aux refuges avoisinants.

Une louve de 5 ans baptisée Grey Female (elle est grise et c'est une fille), fait partie

de ces infortunés canidés. Relâchée dans la nature et mère de cinq petits, la louve

s'était trop habituée à ses amis les hommes et ressentait le besoin de revenir,

faisant d'elle une proie facile pour les braconniers.

 

Dans un immense enclos à deux heures de marche à travers la taïga -

la forêt russe - la louve et ses bébés reçoivent des soins quotidiens. 

Je devais rester avec elle, jouer, la caresser...", raconte Mathieu.

"Par contre, je ne devais pas toucher les petits.

Il fallait limiter les contacts pour qu'il ne s'habituent pas trop à l'homme",

poursuit-il, confessant sa "frustration" que l'on comprend en voyant les

photos. "On allait chercher de la viande chez le boucher du petit village

le plus proche, puis il fallait la couper en morceaux au couteau ou à la

hache pour les nourrir".

 

Mathieu raconte sa première rencontre avec Grey Female : "Elle faisait un

peu peur de loin. Ça reste un loup, et elle se méfiait". Mais au bout d'un

certain temps, l'animal devient docile. "Elle agissait comme un chien avec

les humains. Dès qu'on arrivait à l'enclos, elle venait. Elle nous sautait dessus,

et se mettait sur le dos". Malgré l'odeur ("un loup, ça ne sent pas bon"),

Mathieu passe ses journées dans l'enclos jusqu'au soir.

 

Il dort même une nuit dans la "cabane d'observation", un pied-à-terre

sans eau ni électricité.

Le soir, les autres loups de la meute arrivaient, je les entendais hurler".

Et dans ce lieu reculé, il faut être vigilant. Les loups ne sont pas les plus

à craindre. "Pour faire fuir les ours, je chantais à tue-tête, quand je faisais

le chemin seul", rit Mathieu. Mais son pire ennemi reste sans doute

le moustique, extrêmement agressif dans ces forêts humides par 30 degrés.

À Pozhnia, alias "la station", Mathieu est nourri et logé. "On avait le droit

à une douche par semaine, le samedi, qui était en fait un espèce de sauna".

Quatre ans plus tard, cette immersion dans la nature reste un souvenir

impérissable pour le jeune homme, qui vit en ce moment à Berlin et a partagé

son histoire sur Bored Panda.

J'aimerais beaucoup retravailler avec les animaux mais je ne suis pas le seul,

et j'ai plus de mal à trouver aujourd'hui", déplore-t-il. Dans les prochains mois,

il compte mettre les voiles, direction l'Islande. Et il s'y rendra... en stop.

 

 

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07/02/2016
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