L’abattage de 24 loups, annoncé par ce fameux plan loup,
est tout simplement stupide. Absurde au niveau biologique, il n’est qu’une mesure
démagogique destinée à calmer les éleveurs les plus hostiles au loup, qui ne se
satisferont pas longtemps de cette mesure, car leur but est l’éradication totale
de tout prédateur. Ces abattages arbitraires ne peuvent apporter de solution
durable à la cohabitation entre troupeaux et grands prédateurs. C’est oublier
ce que les scientifiques et les protecteurs rappellent depuis des années :
- Le loup ne représente qu’une infime proportion de la mortalité des troupeaux.
- Abattre un loup désorganise les meutes et les pousse à conquérir de
- nouveaux territoires.
- Les troupeaux doivent être protégés de façon efficace avant d’envisager
- toute mesure de tir d’un loup. C’est ce qui se pratique dans tous les pays
- où les grands prédateurs cohabitent avec le pastoralisme.
Cette mesure ne contribue en rien à résoudre la crise que traverse la filière
ovine dans tous les départements français, et non pas les quelques départements
où le loup est revenu.
L’Espagne abrite plus de 2 500 loups, L’Italie 1 500. La France est-elle incapable
de préserver sa biodiversité ?
Comme pour la « gestion » calamiteuse de l’ortolan, du grand hamster ou du grand
tétras, l’ASPAS porte donc le dossier à la Commission Européenne pour obliger la
France à enfin protéger sa nature. Oui, nous sommes des extrémistes :
nous demandons le respect des lois…
Association pour la Protection des Animaux sauvages